Claquée comme jamais
Ce titre est un hommage au tube des maternelles "Sapés comme jamais" que je subis en boucle toute la journée depuis des mois. Ouaich gros.
(Y'a pas de raison.)
En temps normal (mais le concept de "temps normal" est-il encore imaginable, je te le demande #mamieestdanslacepla) j'ai du mal avec les gens qui se plaignent à longueur de journée d'être fatigués. Ben oui, vivre ça fatigue, ça fait partie du deal, le jour où on sera morts on sera plus fatigués. (Quoique.) En temps normal je ne suis pas du genre à me plaindre ou à chouiner, j'ai fait mon stage de survie en autonomie dans la jungle quand j'avais deux ans et demie, (j'en ai gardé cette incroyable capacité à communiquer avec les singes) quand j'ai mal quelque part j'attends que ça passe. Et ma chérie ça la fait toujours rigoler parce que même quand je suis au 36e dessous, je lui dis toujours "ça va aller". "Ca va aller" étant la phrase que j'ai choisie pour mon épitaphe.
Sauf que là, franchement, ça commence à être relou. En fait depuis ma greffe de gencive fin août je suis en mode "jecumule.com". Et tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle nous les brise, comme je dis toujours. J'en suis donc aujourd'hui à un mois de règles non stop (et pas des règles de chochotte hein, la nuit je suis obligée de me lever kouasiment toutes les demi-heures tellement je perds du sang, d'ailleurs to bleed or not to bleed pourrait être ma nouvelle maxime...), tous les vampires du coin sont jaloux de mon teint blafard, je suis tellement anémiée que je rève de manger une escalope de choual saignante à même la bête, je traîne toujours ma sinusite, au boulot il y a tout le temps au moins 2 collègues absentes donc ça fait plein de gosses en plus, je suis tellement HS que j'ai juste la force de rester assise sur une chaise en les regardant jouer et pour couronner le tout, depuis mon opération chez le dentiste vendredi ma gencive me fait un mal DE CHIEN.
Alors des fois quand vraiment j'en peux plus de cumuler tout ça je laisse couler trois larmes de mes yeux (en disant ça va aller mais là je suis vraiment fatiguée) et même là j'essaie encore de faire la dignité. Et du coup en désespoir de cause, comme je n'en peux plus d'avoir mes règles tout le temps (bientôt mon cerveau ne sera plus irrigué et tu te rends compte du danger que court l'humanité si elle perd sa principale tête pensante??) et ben je me suis résolue à prendre les hormones prescrites par ma gynéco le temps de récupérer. Avec cette pute de périménopause j'ai trop d'oestrogènes du coup faut compenser avec progestérone et normalement ça devrait arrêter ces règles de ouf. A partir de hier soir j'ai donc commencé ma transformation en homme et désormais tu pourras m'appeler Jean-Pierre. Et je vais enfin pouvoir regarder le foutchebole le samedi soir sur le canapé en me grattant les couilles.
On verra si ça sert un peu à quelque chose, parce que là faut vraiment que je récupère. Et tu sais c'est quoi encore la bonne nouvelle qui fait plaisir? Je commence mes vacances avec deux jours de stage de secourisme obligatoire (c'étaient les vacances ou mercredi aprèm-samedi et ça, plutôt crever) avec DES INSTITS. Ooooooowmyyyyyyyygooooooood. Avec des instits. Pendant les vacances. En même temps c'est pas comme si j'avais une vie, hein.
Tu ne me jugeras donc pas si je te dis que je me suis abonnée à la Bougie Box.
Une bougie un peu ODGAM de créateur chaque mois (je choisis pas c'est la surprise) pour 20 euros par mois, ça fait trop longtemps que j'avais envie d'essayer.
Ca va aller.