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Onceuponahappytime
12 mai 2017

Boulot: comment survivre jusqu'au 7 juillet.

Ceci est la suite logique de l'article précédent. Cette dernière période étant donc la plus interminable et la plus nabominable de l'année, pour ne pas faire la dépressurisation de la cabine ou la descente d'organes, voici quelques trucs et astuces qui personnellement m'aident (et m'aideront j'espère jusqu'au bout) à tenir le coup sans péter un câble. (N'oublie pas je suis aussi infirmière de la psychiatrie infantile) (et je suis nue sous ma blouse, comme tu le sais dans ton imaginaire collectif.)

1. Me fixer des objectifs à court terme. Si tu pars en te disant whatedafuck il va falloir tenir 11 semaines tu vas mourir. Du coup je me suis mis des objectifs sur mon calendrier (que je les ai surlignés avec des couleurs chatoyantes et virevoltantes sur mon bureau de l'école comme ça toujours je me souviens que je dois garder le courage) et j'avance pas à pas. (Et chaque journée de travail je la barre en noir en appuyant bien fort quand elle est finie avec le cri de la victoire). Mon premier objectif en rentrant des vacances était le 1er mai. Et je l'ai atteint. (Mazeltov!) Puis le 8. Pareil, réussite totale de l'objectif escompté. Les ponts c'était mon projet pédagogique du 3e trimestre (qui est en fait une année scolaire complète, et ça, le gouvernement te le cache pour te manipuler.) Donc là j'ai déjà deux ponts derrière moi. Et ce soir je me dis allez ma chérie, la semaine qui vient est une loooongue semaine mais tu vas y arriver et après ça c'est juste 2 jours et demie. Et ça ça me redonne foi en l'humanité. Et après le mois de mai est presque fini. Ensuite je vise le lundi de pentecôte. Puis mon anniversaire (mon pays qu'il s'appelle la France il a créé un jour férié le 13, comme ça tout le monde il peut venir m'aider à gonfler mes 25 ballons.) Bref, grâce à cette technique prudente et lapidaire, petit à petit la maîtresse elle reste en vie.

2. Rigoler. J'te jure moi si je peux pas rigoler dans une journée ma vie elle est foutue, laisse tomber. Alors ouf que je rigole déjà tous les soirs avec mon amoureuse mais au travail j'essaie TOUJOURS TOUJOURS de faire le divertissement. Et en matière de divertissement, je ne suis pas une adulte normale, tu sais. Je fais le divertissement avec mon corps (aucun problème pour me rouler par terre ou danser le lac des cygnes sur une table), je me déguise avec tout ce qui passe, je fais tous les accents du monde entier (j'ai appris récemment que j'étais la personne ressource plurilinguisme de l'école à cause de mes imitations...) et surtout je m'entoure de personnes avec qui je peux déconner tout le temps et qui ont le sens de la répartie, j'en ai besoin pour survivre psychologiquement, ça me stimule et quand on passe une surveillance de récré à se taper un délire à en avoir mal au ventre de rigoler, je me dis que je n'ai pas perdu ma matinée. Y'a des collègues qui nous regardent comme si on était des grandes malades mais on est des grandes malades, donc voilà. Mais je te jure dans ce métier si tu as pas le second degré et le recul sur tous les troubles psys des élèves de ta classe tu finis aux Trois Epis.

3. Préserver sa santé. Malgré un mode de vie ultra sain je suis en proie à des douleurs chroniques qui m'épuisent et peuvent jouer sur mon moral quand ça dure trop longtemps. Et je parle notamment de mes migraines (qui sont plutôt des névralgies aigües) et mes problèmes de cervicales. En gros, dès que je bouge la tête j'ai l'impression qu'un truc pète à l'intérieur de mon crâne, avec le bruit qui va avec. Et ça c'est TOUT LE TEMPS, malgré mes séances d'ostéo. Et ça me fait un mal de chien. J'ai appris à vivre avec la douleur et je la gère plutôt bien sauf en cas de grosses crises avec nausées où je suis juste bonne à me coucher en rentrant du boulot. Et j'attends stoïquement que ça passe. Mais quand c'est plusieurs soirs de suite, ça joue sur mon moral, forcément. Mais j'essaie de rester zen et de célébrer chaque jour où la douleur est supportable ou moindre. Et du coup, pour rester physiquement le plus en forme possible je fais le plein de vitamines, (je me fais tous les midis un graaaand jus vert) j'avale une petite gélule d'huile de lavande le soir pour bien dormir (globalement ça marche plutôt pas mal) et aussi du fer végétal (l'autre je le supporte pas) parce qu'avec la période de préménopause où j'alterne 3 mois sans règles / deux mois d'hémorragies, mes réserves de fer piquent du nez et ça pour la forme c'est pas top. Bref, j'essaie d'apporter des bonnes choses à mon corps, je marche, je m'aère au maximum et quand j'y pense le matin au réveil je médite.

4. L'amour. Parce que c'est ce qui m'aide le plus à tenir le coup et que c'est la priorité absolue de toute ma vie (le boulot c'est biiiieeen loin derrière). Savoir que chaque soir je retrouve les bras de la femme la plus douce et la plus aimante de cette planète me remplit de bonheur et je me dis que j'ai une chance immense de vivre une relation aussi belle et épanouissante. Et qu'après tous ces mois je n'en reviens toujours pas que ce soit aussi facile, aussi doux, aussi zen. Ne jamais me sentir jugée, ne jamais avoir l'impression d'être trop ou pas assez, me sentir totalement et entièrement aimée et respectée, pouvoir être totalement et librement moi-même est un tel cadeau...Alors quand on a ça, c'est quoi, encore 8 semaines de galère au boulot, franchement...

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Commentaires
G
T'as raison, c'est tellement rien à côté de l'Amour avec un grand A ! ... sauf qu'il faut quand même y aller, hein !<br /> <br /> Mais pour commencer je te souhaite un très très beau WE, comme tu sais si bien les organiser !
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Onceuponahappytime
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