Vacances: bilan de mi-parcours.
Le mois de juillet se termine et après un peu plus de trois semaines de congés je suis toujours dans ce que j'appellerais une phase descendante.
Au bout de trois semaines je continue à faire des cauchemars au sujet de l'école, ce qui signifie que tout n'est pas évacué et que surtout l'angoisse de reprendre un boulot qui me pèse de plus en plus est bien là elle aussi...
Mon corps et mon esprit continuent à réclamer du calme, du silence, de l'apaisement. Mes batteries se rechargent doucement grâce à ce ralentissement général. Ces derniers jours, je ressens un immense besoin d'aller vers l'intérieur. C'est là qu'est mon refuge, c'est là que se trouve ce dont j'ai besoin en ce moment.
Même physiquement, j'ai du mal à sortir. En revenant de Corse je m'étais dit qu'en juillet je ferais plein de trucs, plein de cinés, de course à pieds, de sport, de sorties, en fait il faut que je me pousse pour mettre le nez dehors le matin histoire de m'aérer mais souvent, une fois que c'est fait, je préfère rester chez moi. J'en ai besoin, j'ai besoin de mon cocon, de ma petite bulle.
En ce moment j'ai davantage besoin de méditation et de yoga que de course à pieds ou de cinéma... De soigner l'intérieur... Et la météo de ces derniers jours accompagne parfaitement mon désir de rester à la maison. J'adore écouter la pluie, la fenêtre ouverte, avec un bon bouquin et une bougie qui sent bon...
Il y a des années où le besoin d'introspection est plus fort que tout le reste, et cette solitude en journée me régénère. J'en ai besoin. Beaucoup de personnes ne supportent pas d'être seules, moi je suis souvent en overdose de gens.
Doucement je me remets de cette année scolaire difficile, en silence, en douceur, en faisant le calme et la paix à l'intérieur de moi.
Toutes les semaines on invite des amis à dîner, deux soirées par semaine au minimum. Ceux qu'on n'a pas forcément eu le temps de voir récemment, ceux qui ne sont jamais venus, ceux qu'on aimerait connaître mieux. C'est moi qui gère les menus et la cuisine et ça me fait plaisir. Parce que c'est chez moi, chez nous. Autant j'ai du mal à sortir, autant recevoir du monde me fait vraiment plaisir, parce que j'accueille dans un endroit qui m'apaise et où je me sens bien. Parce que faire la cuisine pour des gens qu'on apprécie quand on a le luxe de pouvoir y passer la journée, ça aussi c'est apaisant.
Il y a un mot en Anglais qui me correspond parfaitement, c'est "homebody". Je trouve ça plus joli que "casanier".
Dans quelques jours on verra si je me sens un peu plus ouverte sur l'extérieur, un peu plus dynamique et prète à affronter l'agitation et le monde, mais pour l'instant je me répare, et cette phase "planquée au fond du terrier" est vraiment nécessaire et bénéfique.
Belle journée à vous :)