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Onceuponahappytime
26 décembre 2014

En cas de dépressurisation de la cabine ...

Ces derniers jours ont été un peu étranges, partagée que j'étais entre l'envie d'être joyeuse et de me réjouir (des vacances, de Noël, and so on) et un gros coup de mou, aussi bien physique que moral. Le truc qui te tombe dessus dès le réveil, avec en prime le mal de crâne, le mal de gorge, la nuque bloquée, les règles, bref, un florilège de choses tout à fait charmantes et délicieuses qui te donnent juste envie d'aller te recoucher ou de changer de corps.

Tous les ans à la même époque, je repense à ma grand-mère et à ses derniers jours, à nos derniers échanges, à cette fois où, quelques jours avant de mourir, elle est allée toute seule dire au revoir à sa maison, tout ça me revient comme si j'y étais encore et je me sens pleine d'un cafard et d'une tristesse que je ne sais pas où mettre. Je me dis aussi que les soirées du 24 chez mes parents sont de moins en moins joyeuses et comme je me sens particulièrement perméable en cette période de l'année, tout m'atteint, tout me touche. 

Alors cette année, grâce à tout ce que la méditation m'a appris, j'essaie de vivre les choses autrement. Avant tout, ne rien juger. Ni la tristesse des autres ni la mienne. Si je me sens assaillie par tous ces souvenirs douloureux c'est qu'ils ont besoin d'être entendus, peut-être revécus. Ce qui vient à nous avec autant de force ne vient probablement pas pour rien. Tout est dans l'accueil qu'on peut lui offrir. Les fêtes de fin d'année c'est aussi l'occasion de redonner une place à ceux qui manquent à table. Accepter ce manque, reconnaître l'absence. Peut-être juste en prendre conscience. 

Alors dans mes méditations, dans mes exercices de respirations, en ce moment, je laisse sortir mes larmes. A n'importe quel moment de la journée, quand elles doivent sortir, je les accueille. C'est aussi mon stress des dernières semaines qui s'évacue. Comme je ne dors pas plus en vacances que lorsque je travaille, c'est beaucoup par les émotions que je me répare.

La fin décembre est une période énergétiquement basse, je crois qu'il ne sert à rien de vouloir à tout prix se reprendre en main, se secouer. Ces quelques jours mous avant le renouveau du mois de janvier ne sont pas là pour rien. C'est peut-être aussi l'occasion pour le corps et l'esprit de faire une pause et de digérer les événements de l'année. C'est déjà un gros travail, il n'est peut-être pas nécessaire de vouloir en plus aller bien ou être dynamique ou super drôle à tout prix. 

Ce n'est pas facile pour moi d'accepter de me sentir molle ou cafardeuse, mais je crois que la bienveillance envers soi-même passe aussi par là. Être capable de s'accepter momentanément triste, avoir une attitude auto-consolante, rassurante, accompagner cette baisse de régime avec de l'amour et sans le moindre jugement. 

Avec l'âge on apprend aussi les choses qui marchent. Pour moi, la solution la plus efficace est de prendre l'air. Alors comme je ne peux pas aller courir tous les jours, je marche. De la musique à fond dans les oreilles, je marche le plus vite possible, pendant une heure, même sous la pluie, même avec un vent à décorner les boeufs, je marche et je me sens vivante. 

Marcher me remet à ma place, ici, dans le présent et non dans les souvenirs. Ce matin j'ai pris mon cafard et ma grand-mère par la main et je leur ai dit venez, on va marcher. 

J'ai pris de l'eau et du vent sur les joues, j'ai respiré du froid et ce froid dans mes poumons m'a apaisée. 

Maintenant je vais mettre de la douceur par-dessus tout ça avec une méditation de l'amour bienveillant.

De l'amour pour mes morts et mes vivants, et tant pis si les larmes recoulent, paraît que ça fait des jolis yeux :)

 

Love sur vous mes poussins, je vous embrasse.

 

WP_005635

 

(Les cygnes du destin de ma marche matinale)

 

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Commentaires
V
Tout à fait d'accord avec toi, merci pour ton petit mot!
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P
Moi aussi, j'aime ce billet. Désolée pour les larmes et le vague à l'âme (suis assez visitée par ces sentiments aussi, hélas....c'est comme ça...je suis quelqu'un de mélancolique ;-) )<br /> <br /> J'aime ce billet parce qu'il nous offre une autre facette de celle qui anime ce blog (ne te connaissant que par ce biais)<br /> <br /> J'aime ce billet ca il offre la sensibilité, les souvenirs avec lesquels il faut apprendre à vivre, certains remords parfois que l'on se doit de transformer un jour en pensée douce et bienveillante.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à l'ambiance de Noël qui se dégrade peu à peu..je connais, ou plutôt, j'ai connu. C'est que nous grandissons peu à peu...! Mais je peux te rassurer tout cela passe, et la douce et chaleureuse atmosphère de Noël reviendra. Cela a été le cas pour moi. Il y a peu je pestais parce que nous allions passer les fêtes sans un seul membre de la famille (on vit éloignés de nos parents, amis...) et au final je me suis dit "Eh...faut arrêter ma grande! La famille c'est nous 4 à présent!"<br /> <br /> <br /> <br /> Moi aussi j'ai une blessure au coeur qui s'appelle "Mamie" et avec laquelle je tente tant bien que mal d'apprendre à vivre :-( ça vient, tout doucement...<br /> <br /> <br /> <br /> alors comme toi, j'accepte mes coups de blues, mes douleurs, mes larmes quand elles sont là...et même s'il nous faut durant toute notre vie apprendre à grandir sans nous renier, dans ces moments-là, je parle au fond de moi à la petite fille que j'étais (suis?) et je la console. ça me fait beaucoup de bien. <br /> <br /> <br /> <br /> Je te souhaite d'apprivoiser encore davantage cette sensibilité qui est aussi une richesse ! C'est elle qui nous rend créatives !
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V
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M
J'aime bien ce billet, Vava, je t'aime bien, aime-toi comme je t'aime
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Onceuponahappytime
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