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Onceuponahappytime
3 février 2019

Changements et insécurité

Les périodes de transitions sont souvent génératrices d'anxiété et de stress. Depuis deux ans et demie je vis entre deux appartements sans vraiment me sentir chez moi nulle part et même si globalement je trouve que je le gère plutôt bien, il y a des moments où je fatigue et où j'ai l'impression de ne plus avoir de repères. C'est un peu le cas en ce moment, et même si on s'approche du but, la dernière ligne droite n'est pas forcément la plus facile. Janvier et février sont loin d'être mes mois préférés, c'est toujours le moment où j'en ai marre de l'hiver, mes hormones font du yoyo depuis deux ans (et ce n'est pas un mythe, ça joue VRAIMENT sur le moral, même quand on est quelqu'un de stable et psychologiquement costaud), et j'ai aussi l'impression de n'avoir pas encore complètement récupéré du choc des attaques terroristes de décembre. Cette semaine j'ai failli me faire renverser deux fois à vélo parce qu'à cause du verglas et des pistes cyclables pas déneigées j'ai du rouler sur la route entre les camions et les voitures, et pour couronner le tout il y a eu plusieurs tentatives d'effraction dans mon immeuble, ce qui m'angoisse au plus haut point, c'est d'ailleurs l'une des raisons (en plus du chantier des travaux) pour lesquelles je n'y suis plus.

Bref, une période pas évidente qui se manifeste chez moi par des bouffées d'anxiété et de doute. Dans les faits, quand ça arrive je me sens surtout triste et désorientée, avec une grande sensation de fatigue mentale. Heureusement ça ne dure jamais très longtemps et je pense que c'est en grande partie parce que je ne lutte pas et m'autorise à vivre pleinement cette tristesse. En gros, je me mets sous la couette et je pleure un bon coup jusqu'à ce que ça aille mieux. Mais en ce moment ça ne suffit pas toujours et il arrive que cet état se prolonge deux ou trois jours, voici donc quelques petits trucs qui m'aident à me sentir mieux.

- Sortir marcher. Prendre l'air, m'aérer et m'oxygéner le neurone, de préférence tôt le matin quand mon énergie est au maximum. Je me focalise sur ce qui me tracasse à l'aller et je remplace par des pensées positives au retour. Et c'est en général très efficace.

- Respirer. De façon consciente, comme au yoga ou en méditation. De longues et lentes respirations abdominales, assise tranquillement en tailleur ou debout en marchant. Sentir son souffle, son ventre débloque aussi très souvent des émotions qui y sont stockées. Laisser sortir les larmes si c'est nécessaire. La respiration nous ramène toujours à l'essentiel, au centre, à l'essence de la vie.

- Travailler sur ce qui résiste ou bloque en moi. Quand je me sens en état d'insécurité comme en ce moment j'essaie de faire la part des choses entre les causes matérielles, rationnelles et tangibles (ne pas avoir d'appartement fixe, la pré-ménopause et ses grands huits hormonaux etc...) et celles qui sont parfois moins évidentes à identifier. Mes peurs, justifées ou non, mes angoisses. Se dire qu'il est naturel et normal d'avoir un peu peur face aux changements mais il me semble que la meilleure solution lorsque tout semble nous échapper est de lâcher prise. Se dire ok, là je ne maîtrise plus rien, il est inutile de résister, je décide de me laisser porter par les vagues sans la moindre résistance. Et on verra où ça m'emmène. Travailler sur la confiance, celle que j'ai réussi à construire pendant toutes ces années. Lire, écrire pour structurer ma pensée et mettre les choses à plat et à distance, me répéter que tout va déjà bien et que tout ira bien. Que les conditions de ma vie ne sont pas ma vie. Que c'est un passage, une transition, et que les grands changements se font rarement dans la facilité. Et plus je lâche tout ça, mes doutes, mes angoisses, mes insécurités, plus facile sera cette transition vers une nouvelle partie de ma vie. Y aller avec confiance, joie, enthousiasme. Y croire. Un jour ma sorcière bien aimée m'a dit "mais tu crois pas que tu en as assez bavé pour en arriver là? Tu peux profiter de tout ça maintenant, non?" Toujours cette histoire de loi de l'attraction, accepter que oui notre vie peut et doit être merveilleuse, qu'on a droit au meilleur, et que c'est normal d'être heureux. Me répéter que j'ai tout ce qu'il faut en moi pour gérer tout ça. Mais que ce passage un peu cahotique dans les vagues est une étape nécessaire avant d'arriver sur la merveilleuse plage de sable blanc où je me sentirai en sécurité. (Ca se voit sinon que j'ai besoin de vacances?)

- Trouver et pratiquer tout ce qui me recentre, me rassemble. Le yoga et la méditation bien sûr mais aussi cuisiner, lire, écouter des vidéos de développement perso, parler de tout ça avec mon amoureuse ou juste profiter du silence. Des petites niches de temps pour soi. Tout ce qui me permet d'être dans le présent pur et pas dans les préoccupations de l'esprit.

- Et manger un maximum de fruits et légumes crus pour les vitamines, inventer des nouveaux jus, des recettes jamais essayées (j'ai fait ce week-end, tu verras bientôt), faire du bien à son corps et s'y connecter au maximum. Pratiquer la gratitude, pas uniquement pour tout ce qui va bien mais pour tout ce que j'ai à apprendre de cette période, pour tout ce qu'elle m'apporte, pour ce qu'elle me pousse à lâcher et changer, même si je me sens parfois un peu bousculée. Merci de me permettre de vivre tout ça, merci de me permettre d'évoluer, d'apprendre, de m'ouvrir à l'imprévu et à la nouveauté.

En ce début février j'apprends à lâcher les liens qui me retiennent et entravent mes pas, à être patiente, courageuse. A avoir confiance. A sortir de ma zone de confort. A devenir encore un peu plus forte. Tout va bien.

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Commentaires
G
Un coup de mou, mais ça t'étonne après tout ce que tu as vécu ces dernières semaines ! de manière générale nous aspirons à la sécurité, nous avons besoin de repères qui réconfortent et les tiens ont quand même été fortement bousculés ces derniers temps. Vivre dans le chantier, je sais ce que ça représente, pas facile : le bruit, l'humidité, la poussière, le manque de place… Le chez soi, qui n'en est plus vraiment un.<br /> <br /> Ce n'est qu'un passage, une transition vers quelque chose de mieux, de plus beau, d'inconnu aussi un peu. Tu as tout en toi pour rebondir, je ne m'inquiète pas, je sais que ce ne sera pas bien long... courage !<br /> <br /> Et aujourd'hui il y a déjà de quoi se réjouir : BONNE FETE VAVA, tous mes vœux !
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V
Merci pour ton petit mot!
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S
Merci 🙏 <br /> <br /> Je me sens moins seule quand je lis tes messages...
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Onceuponahappytime
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